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Bioéthique

"Que la vérité de l'Evangile guide chacun en conscience" : ainsi s'exprime Mgr Aubertin dans un communiqué relatif à la révision des lois de Bioéthique...

Communiqué de Mgr Bernard-Nicolas Aubertin

À l'heure où le projet de loi sur la bioéthique est entré en débat au Parlement, je tiens à attirer l'attention des catholiques de Touraine et à les sensibiliser. Je partage ce qui a été exprimé par mes frères dans l'épiscopat. Chacun peut prendre connaissance du dossier travaillé par la Conférence des Évêques de France en consultant ici le lien pour suivre les interventions de Monseigneur de Moulins Beaufort, de Monseigneur Aupetit et de Monseigneur d'Ornellas au Collège des Bernardins à Paris. Chacun pourra également discerner l'attitude qui lui semble la plus juste, comme l'exprime Monseigneur Luc Crépy, évêque du Puy en Velay.

Que la vérité de l'Évangile guide chacun en conscience.

Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours.

Communiqué de Mgr Luc Crépy, évêque du Puy-en-Velay

Lundi 16 septembre 2019, Mgr Eric de Moulins Beaufort, président de la Conférence des évêques de France a rappelé l’importance des enjeux des prochaines lois de bioéthique, et tout particulièrement celles touchant à l’extension de la PMA. Il a rappelé l’inquiétude des évêques pour la société française : nous constatons que nous ne savons plus faire face aux limites et aux douleurs de la condition humaine qu’en constituant sans cesse des droits nouveaux en réponse à des demandes gagées sur les possibilités ouvertes par les biotechnologies. Cette inquiétude est aussi celle de beaucoup de personnes, catholiques ou non, qui n’ignorent pas pour autant la souffrance de ne pas avoir d’enfants.

Aussi, dans leur responsabilité de « veilleurs », les évêques invitent à réfléchir à la richesse et à la fragilité de la vie humaine depuis ses débuts jusqu’à sa fin. Ils rappellent les enjeux fondamentaux que la bioéthique doit prendre en compte pour demeurer une éthique respectueuse de la complexité et de la dignité de la personne humaine. 

Comme pour tout discernement personnel ou collectif, après avoir vu et mesuré ce qui est en jeu, après avoir porté en conscience un jugement éthique sur la situation, la question de l’action se pose désormais à chacun : « Que devons-nous faire ? » comme chrétiens et comme citoyens. J’invite les catholiques du diocèse à agir. Les actions possibles sont diverses selon les personnes :

Réfléchir : J’invite chacun à lire l’ouvrage de Mgr Pierre d’Ornellas : Bioéthique : quel monde voulons-nous ? Ces pages montrent les inégalités créées vis-à-vis des enfants ainsi que les contradictions qui traversent le projet de loi. Elles indiquent aussi la grandeur de l’éthique, source d’espérance.

Prier : la prière personnelle et communautaire invite à la conversion des cœurs et permet de tracer d’authentiques chemins d’humanité dans les situations nouvelles, complexes et parfois douloureuses du don de la vie.

Témoigner, dialoguer, débattre avec nos proches, nos concitoyens pour s’aider à réfléchir, organiser en paroisse ou ailleurs des temps de réflexion et débat.

Agir en politique : écrire aux parlementaires de notre territoire, chargés de faire les lois en notre nom, au nom du peuple français, et leur demander quelles sont leurs intentions lors du vote des lois sur la bioéthique.

Manifester : une manifestation se prépare à Paris, le 6 octobre prochain.

Que chacun trouve la manière la plus juste, dans le respect et la bienveillance, de faire connaître les dangers que comportent ces textes de loi et d’exprimer ses objections et son désaccord envers un projet législatif qui porte atteinte à certains fondements essentiels de notre humanité et légitime la toute-puissance « d’un système technicien ».

Luc Crépy, évêque du Puy-en-Velay

A lire

D'autres réactions d'évêques sont également consultables sur le site de la CEF, Conférence des Evêques de France